Rémunération globale

Revenus & Salaires dans la Filière Agricole – Février 2020

Salaires dans la Filière Pharmaceutique – Mai 2020

Justice ou Injustice salariale dans les Hôpitaux – Juin 2020

Patrice Roussel, Juillet 2020

Cette étude, publiée pendant le SEGUR de la santé (juin 2020), examine la question de l’équité salariale des personnels de la fonction publique hospitalière (FPH), au regard des personnels de la fonction publique d’Etat (FPE), de la fonction publique territoriale (FPT), et des salariés des entreprises privées et publiques. Elle met en évidence que les salaires de la FPH sont systématiquement inférieurs à ceux de la FPE, quelle que soit la catégorie d’emploi (A, B, C) et quel que soit le niveau de décile observé. A l’inverse, les salaires des agents de la FPH sont systématiquement plus élevés que ceux de la FPT. Enfin, pour 60% des personnels de la FPH, les salaires sont plus élevés que dans les entreprises des secteurs privés et publics. L’étude montre que ce sont les personnels d’encadrement de la FPH qui sont les plus pénalisés. Elle propose un ensemble d’orientations pour revaloriser les rémunérations des personnels de la FPH : rattrapage salarial sur les agents de la FPE, requalification de certains postes de catégorie C en catégorie B, déploiement de rémunérations complémentaires (heures supplémentaires, primes variables, intéressement). Enfin, l’étude replace la question de l’injustice salariale dans la problématique générale des bas salaires en France. Les revendications salariales dans la FPH prennent appui sur des comparaisons salariales internationales pour souligner la faiblesse des salaires chez les personnels paramédicaux de la FPH. La présente étude propose une comparaison de la situation des salariés français au regard de leurs homologues européens pour examiner la réalité et l’origine de ces écarts de salaires. Elle conclut sur un paradoxe structurel : « le salarié français travaille plutôt très bien, moins longtemps que les autres, coûte plutôt très cher, mais est mal payé ».

Effets des Accords du Ségur de la santé sur la Justice salariale dans les Hôpitaux – Juillet 2020

Patrice Roussel, Juillet 2020

Cette étude propose une estimation des effets des décisions salariales consécutives aux accords du SEGUR de la santé conclus en juillet 2020. Cet accord prévoit une augmentation de salaire minimale de 183€ nets par mois pour les professions non médicales et de 200€ nets par mois pour les professions paramédicales, destinées aux 1,2 millions de personnels de la fonction publique hospitalière. La présente étude montre que les personnels de la fonction publique hospitalière (FPH) devraient connaitre un rattrapage total des salaires pour les personnels moins qualifiés de catégorie C, au regard de ceux de la même catégorie dans la fonction publique d’Etat (FPE). Les salariés plus qualifiés de catégorie B devraient dorénavant être mieux rémunérés que leurs homologues de la FPE. Enfin les salariés cadres de catégorie A vont connaitre un rattrapage conséquent, mais partiel, par rapport à leurs homologues de la FPE. L’étude souligne qu’un rattrapage complet semble illusoire eu égard à la composition très hétérogène des professions de catégorie A dans la FPE. Par ailleurs, l’étude montre que les salariés occupant des postes non médicaux et non paramédicaux (personnels administratifs), devraient se situer à des niveaux de salaires supérieurs à leurs homologues des autres administrations : d’Etat et territorial. L’accord du SEGUR de la santé, pourrait entrainer à terme, des revendications dans d’autres administrations publiques, de la part des personnels occupant des postes similaires au sein des trois administrations concernées. A l’issue des accords du SEGUR de la santé, l’ensemble des salariés de la FPH devraient être les mieux rémunérés parmi l’ensemble des salariés français, juste derrière ceux la FPE. Enfin, le SEGUR de la santé prévoit des requalifications d’emplois qui entraineront mécaniquement d’autres augmentations.

Revenu disponible – Niveau de vie dans les communes d’Occitanie en 2018 – Février 2021

L’objectif de cette étude est de proposer un outil d’aide à la décision utile pour les politiques publiques, fondé sur l’analyse du niveau de vie des habitants des communes de chaque département d’une région. L’étude est réalisée à l’échelle de la région Occitanie. Pour chaque département, les communes sont classées par ordre décroissant de niveau de vie médian en 2018, à partir des données publiées par l’INSEE en janvier 2021. Celles-ci traitent des niveaux de vie et de pauvreté des habitants par commune, département et région. La présente étude procède par la hiérarchisation des communes selon leur niveau de vie médian, puis par leur confrontation au seuil de pauvreté mesuré à l’échelle départementale. Ces données offrent une information utile pour orienter les politiques publiques. Dans les communes d’Occitanie, il ressort trois principales conclusions :

  • Les communes de l’agglomération toulousaine et celles situées dans des départements limitrophes (Aude, Gers, Tarn, et Tarn-et-Garonne), ont des niveaux de vie médians relativement élevés. On retrouve partiellement ce phénomène pour l’Hérault par rapport à l’agglomération de Montpellier.
  • Les départements du Gard et des Pyrénées Orientales ont de grandes agglomérations qui accueillent une population précaire en proportion importante, avec des niveaux de vie nettement inférieurs au seuil de pauvreté. A l’échelle de l’Occitanie, les plus grandes communes ont le plus souvent, au moins 10% de leur population vivant sous le seuil de pauvreté.
  • Les départements les plus ruraux de la région Occitanie – Ariège, Gers, Lot, Lozère, Hautes-Pyrénées – présentent une situation plus équilibrée, avec des communes qui ont des niveaux de vie médians moins dispersés, et une proportion relativement plus faible de personnes précaires. Ces dernières sont davantage concentrées dans les grandes communes, notamment en Hautes-Pyrénées et en Ariège.